Tout à l'opposé de l'Hertogenwald, à l'extrême sud de l'Ardenne, la forêt d'Anlier constitue aussi une de ces forêts fétiches de la Wallonie. Beaucoup connaissent ce massif boisé parce que se dresse en son sein un des pylônes de télévision les plus hauts de Belgique et parce que, de temps à autre, il a fourni à la ville de Bruxelles le plus grand sapin qui s'élève chaque Noël sur la grand-place.
     La forêt d'anlier occupe une position géographique particulière: c'est en effet un territoire de confins. Différentes limites la traversent: ici, a son extrémité méridionale, elle jouxte la Lorraine, et fait ainsi frontière entre l'Ardenne et la Gaume; là, d'un coté, on s'exprime dans un dialecte roman, tandis que de l'autre coté, on recourt à un idiome germanique, ailleurs, un ruisseau s'en va vers le bassin du Rhin, alors qu'un autre préfère le bassin mosan. Il n'est donc pa étonnant qu'une telle forêt suscite l'imagination des poètes.  Anlier et ses abords en ont inspiré plus d'un.
    Chaque année au début de l'automne a lieu la bénédiction de la forêt, aux abord d'une chapelle d'habay. Cette manifestation, qui s'effectue sous le double signe de la nature et de la culture, ne se ramène pas qu'à une cérémonie religieuse. C'est chaque fois l'occasion d'y entendre différents exposés en rapport avec la défense et l'illustration de la forêt- prononcés par des personnalités qui appartiennent tant au monde artistique et littéraire que politique ou scientifique.
Localités: Anlier, Habay la Neuve, Habay la Vieille, Léglise, Vlessart, Fauvillers, Heinstert, Nobressart, Thibessart, Martelange, ...
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